lundi 17 mars 2014

Souvenirs d'Angleterre

Une photo dont je suis très fière



















.
J’ai le souvenir du froid piquant, de l’air vivifiant du Pays de Galles. Un an déjà, un an seulement. La France ployait sous la neige, les routes galloises également.
Chaque kilomètre avalé depuis Londres me rapprochait de Cardiff et de celle qui, toujours étrangement, empli mon coeur, au même titre qu’une mère, une sœur, qu'une amie précieuse, qu’un mentor. Cela peut faire sourire, mais qui peut expliquer pourquoi, un jour, une voix entre dans votre coeur comme si vous l’aviez toujours connue, toujours entendue, comme si cette voix était celle de votre rythme intérieur, celle qui bat exactement au diapason de votre sang et de votre chair comme le coeur d’une mère pour l’enfant qu’elle attend.
J’ai renoncé depuis longtemps à comprendre ou expliquer l’affection, l’attachement qui me lie à Olivia Newton-John.
J’ai renoncé à me justifier (pour les imbéciles), ou expliquer (pour les curieux), car moi-même je n’ai pas la réponse.
La différence après toutes ces années c’est que je ne cherche plus.
C’est ainsi. Je suis bien. Quand j’entends sa voix. Quand je la vois. Je suis bien. Quelle jolie phrase à écrire.


Qui plus est, la chanteuse trentenaire et star planétaire, à la voix de cristal que j’aimais à la fin des années soixante dix s’est révélée, au fil des ans, et des épreuves un modèle d’être humain.
J’ai grandi et mûri avec elle, avec son exemple, de femme engagée, pour la planéte, l'environnement et les animaux, de femme blessée et meurtrie par l'amour ou la maladie.
A chaque écueil c’est comme si sa force s’amplifiait. De la douleur, des échecs, des doutes, elle tire chaque fois plus de force, plus d’humanité, plus de vie.
C’est le roseau qui plie mais ne rompt jamais.


"Hopelessly Devoted To You", un classique repris en chœur...

Sa voix a changé pour gagner plus de grave, une voix en harmonie avec la femme qu’elle est devenue.
Malgré cette voix légèrement éraillée parfois lorsqu’elle parle, le miracle se produit à chaque fois sur scène et ses notes cristallines, l’infini douceur de son soprano transpercent le coeur de chaque fan.

L’année dernière fut une année incroyable : ONJ en Europe.

Nous n’étions plus beaucoup à y croire, tant nous avions l’impression qu’Olivia faisait tout pour éviter le vieux continent, celui où elle a poussé son premier cri, et reçu ses premières consécrations internationales.
Certes, elle est une femme forte, mais tout autant sensible, une artiste, et peut-être l’Europe était-ce trop d’émotion pour elle.

Brighton...39 ans plus tôt !!!

.
Ce pas elle l’a franchi enfin en 2013, plus de trente ans après sa dernière tournée ici.
Autant dire, que pour une fois que je n’avais pas à parcourir des milliers de kms pour la voir, je n’ai pas loupé ce moment.
Et mon Phiphi non plus, mon frérot de coeur. Pour mon plus grand bonheur.
Car c’est une chose de vivre ce moment unique, mais le vivre en le partageant c’est en décupler les bons souvenirs et les précieux instants.
Cette tournée fut un rassemblement de toutes les nationalités possibles et cependant c’était comme si chacun se sentait véritablement Européen.
Ces Européens qui attendaient en rongeant leur frein depuis si longtemps.
Autour de moi j’entendais parler anglais, allemand, italien, espagnol, hollandais, etc...Parmi les amis qui firent route avec moi, pour tout le voyage ou seulement une partie, et qui ont une place particulière dans mon coeur ou mes souvenirs, il y eu Peter, Heike, Kay, Nabil, Catherine, David, Eddie & Kathryn et d'autres encore....

Une très belle photo de Kay qui illustre tellement bien l'atmosphère ce soir là

Les concerts resteront pour moi les meilleurs de tous ceux que j’ai partagé depuis 1999. Bien que Melbourne peut rivaliser en émotion, et Sydney pour le prestige.
L’apothéose fut le Royal Albert Hall à Londres. Apothéose pour la majesté et l’âme de ce lieu formidable. Pour l’effervescence, les frissons et le feu des spectateurs totalement grisés. Pour les standing ovations, les voix des fans résonnant sur "Xanadu" (entre autres....mais c'était une première sur cette chanson)
Olivia a véritablement embrasé le bon vieux Royal Albert Hall. Je crois que pendant un isntant elle n'en est pas revenue elle-même.
Andy Timmons, son fidèle guitariste, révèlera, par la suite, que ce concert restera sans doute pour tous les musiciens le concert le plus mémorable.


Dans la salle, auprès de John, le mari d’Olivia, on pouvait voir Rona, la soeur d’Olivia. Rona et sa classe naturelle, tel un chaperon que l’on croyait éternel pour notre Lovely Livvy si attachée à sa famille et ses racines. Elle a passé sa vie sur trois continents, et Rona, qui n’était jamais très loin d’elle semblait comme son point d’ancrage.
Qui aurait pu croire, que cette femme qui portait avec tant de grâce ses soixante dix ans passés, s’éteindrait deux mois plus tard d’un cancer foudroyant du cerveau ?
Un an après cette tournée qui fut certainement pour nous un moment de pur bonheur, je veux d’abord penser à Rona et dédier à sa mémoire ces quelques lignes et ces souvenirs heureux et plein de vie. Parce que c’est aussi ce que la chanteuse easy listening devenue la femme philanthrope nous a appris, à travers ses chansons et à travers ses actions : trouver toujours la petite pépite de lumière, l’étincelle de bonheur, la graine positive qui fait avancer, continuer et progresser.

Deux soeurs inséparables.Peter était là pour en témoigner ce jour là.






















La rapidité avec laquelle Olivia est passée du bonheur au malheur en ce printemps 2013, nous rappelle que la vie est imprévisible, et que “ le moment présent est le seul moment dont nous disposons, c’est la porte de tous les moments." - Thich Nhat Hanh

A ce sujet.... Olivia attends moi, je débarque à Las Vegas prochainement, car oui, je ne m’en lasse pas, et on n’a qu’une vie. Nous verrons bien ensuite ce que la vie me réservera mais en attendant je vais une nouvelle fois offrir mon coeur à ta voix ...

2 commentaires:

sabine33 a dit…

Quelle hommage ! Je n'imaginais pas qu'il y avait d'autres personnes qui ressentaient EXACTEMENT la même chose que moi... la voix d'Olivia, quand je l'entends depuis 1978, depuis mes 11 ans, j'ai l'impression qu'elle fait partie de moi, j'ai l'impression qu'elle sort de mon coeur, qu'elle y entre pour le gonfler d'amour et de sérénité...
Brighton, c'était sûrement l'unique fois où je verrai Olivia, et l'émotion m'étreint encore... pour toujours...
Arielle, emmène un bout de mon coeur avec toi à Las Vegas, pour que je me sente encore une fois auprès d'Olivia, s'il-te-plaît...
Merci encore pour votre blog..
Sabine

VIKTOR LAZLO LE BLOG a dit…

Un an déjà,...tellement fabuleux ce concert au Royal Albert Hall et la chance incroyable de l'avoir rencontrée à l'issue de sa magistrale performance. Toute cette émotion gravée à tout jamais dans mon coeur et ma mémoire...
Merci pour votre incroyable site qui me permet d'être toujours informé , c'est génial, it's MAGIC ! Amicalement
Jean-Christophe.